Lettre aux Jeunes Vétérinaires

Cher(e) jeune vétérinaire …

Fut un temps, on sortait de l’Ecole vétérinaire après 6 ans d’études, on travaillait en tant que salarié pendant au plus 5 ans, puis on « s’installait » : on devenait associé dans sa propre structure vétérinaire, soit en rachetant une patientèle, soit « from scratch » en bâtissant de zéro son cabinet. Il y avait donc un marché très dynamique pour acheter et pour vendre des parts, ainsi qu’une route clairement tracée pour exercer.

Aujourd’hui, comme dans bien des métiers, les choses ne sont plus du tout les mêmes, et l’exercice vétérinaire doit se penser autrement. Les associés partant à la retraite ont une meilleure espérance de vie que leurs prédécesseurs, donc le besoin de « bien valoriser » se comprends ; mais cela créé une tension par rapport à votre génération d’associés, qui ne peut pas faire concurrence avec les prix proposés par les groupements, et qui cherche à travailler autrement. Les jeunes sortant de l’Ecole savent qu’ils feront « plusieurs carrières » avant leur retraite (si elle existe encore !). On peut imaginer sortir de l’école, travailler 10 ans dans une chaine – peut-être même à l’étranger pour suivre un conjoint par exemple – puis s’associer quelque part en France, la quarantaine passée.

Et pourtant, l’association est en danger d’extinction !

En effet, une fois qu’une structure vétérinaire a rejoint un groupement traditionnel, ce n’est plus possible pour les générations futures des vétérinaires de s’associer au sens complet du terme : 

  1. Soit le vétérinaire sortant vend toute sa patientèle au groupement, et devient collaborateur libéral ou ALD au sein du groupement. Il n’est donc pas possible de s’associer dans cette structure (elle n’existe d’ailleurs plus, juridiquement). Certains groupements permettent un investissement au niveau du groupe, mais c’est forcément de manière très minoritaire. Ce vétérinaire est plus « actionnaire du groupement » qu’il n’est « associé de sa clinique ».
  2. Soit le vétérinaire sortant transforme sa structure, juridiquement, en SAS (Société à Actions Simplifiée), puis vend au groupement des actions représentant au plus 49% du capital (Code Rural oblige !) et au moins 99% du résultat net* de la structure. Les vétérinaires y exerçant sont tous collaborateurs libéraux ou ALD. Un vétérinaire souhaitant s’associer doit détenir des actions* à hauteur de 51% du capital de la clinique, cependant ces actions ne rapporteront un droit financier que de 1% du résultat net (soit approximativement 0.1%-0.2% du chiffre d’affaires). Il sera très difficile de monnayer ces  actions sans valeur lors d’un départ de la structure.
 

Jusqu’à présent, le seul moyen de s’associer était donc de rester indépendant. Maintenant, grâce à Smartemis, un réseau de vétérinaires indépendants, une solution existe permettant :

  • Une bonne valorisation financière* de sa part pour le vétérinaire sortant
  • Une association sans endettement personnel, pour le vétérinaire entrant
  • Le maintien des attributs essentiels de l’association pour tous les vétérinaires le souhaitant : véritable pouvoir décisionnaire, intéressement financier significatif lié à la performance de sa structure et transmission (valorisée) possible de sa part lors de son propre départ (qui ne sera pas forcément dans 30 ans !).
  • Un accompagnement professionnel dans la gestion de votre entreprise : ressources humaines, services généraux, suivi des travaux/chantier de construction, contrôle de gestion, communication et marketing digital…
 

Tout le monde ne veut pas être un(e) associé(e), et c’est bien normal. Mais ce n’est pas parce que aujourd’hui vous ne l’êtes pas, que demain vous ne voudrez pas l’être, et c’est pourquoi la question de la « consolidation » du marché vétérinaire vous concerne.

Smartemis croit au consentement éclairé de tous, y compris les vétérinaires face à leurs options d’exercice. 

Contactez Smartemis aujourd’hui afin de savoir comment l’on peut vous aider.

Merci de votre attention, 

L’équipe Smartemis France : Stéphanie, Karen, Cristina, Lola & Sébastien

GLOSSAIRE : 

Action* : Une action représente une fraction du capital d’une entreprise. Si vous détenez des actions, vous êtes propriétaire d’une partie de la société. Cela vous donne des droits, notamment, celui de recevoir des dividendes, si la société en distribue, et d’influer sur la politique générale de l’entreprise. Une action comporte :

  • Un droit financier* : le droit de recevoir une partie de bénéfices de l’activité de l’entreprise sous forme de dividende
  • Un droit de vote : le droit de gouverner, d’influer et de prendre part aux décisions dans la vie de l’entreprise
 

Il existe deux types d’actions : 

  • Les actions dites « ordinaires » : elles confèrent au détenteur des droits financiers et des droits de vote proportionnels au pourcentage de capital détenu
  • Les actions dites « de préférences » (uniquement disponible en SAS – Société à Actions Simplifiée) : elles permettent de décorréler le pourcentage de détention du capital du droit de votre et du droit financier. Ceci veut dire en particulier dans le secteur vétérinaire, que l’on peut avoir une action de préférence définie comme suit : 
  1. 49% du capital, 99% du droit financier, 49% du droit de vote + droits renforcés
  2. 51% du capital, 1% du droit financier, 51% du droit de vote + privations de droits de vote
 
On voit donc que ce n’est pas parce qu’on détient 51% du capital de sa structure qu’on l’a contrôle. En effet, c’est celui qui contrôle financièrement la société qui est réellement décisionnaire.

Résultat Net* : Le résultat net correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et toutes les charges d’une entreprise sur l’année en cours. Un résultat net positif est un bénéfice qu’une entreprise peut distribuer aux actionnaire sous forme de dividendes (chacun selon son droit financier) ou mettre en réserve (les réserves sont la somme des résultats nets de l’entreprise depuis sa création, moins le cumul des dividendes payés depuis sa création).

Valorisation financière* : La valorisation financière est le prix qu’un tiers est prêt à payer pour devenir propriétaire de tout ou une partie de l’entreprise. Une méthode de valorisation consiste à multiplier le résultat net par un « multiple ». Comme un prix au m2 dans l’immobilier, le multiple est ratio de référence pour un secteur d’activité donnée. 

Les groupes aujourd’hui achètent une clinique individuelle à un multiple M0 : leur objectif final est de revendre un nombre N de cliniques à une multiple M1, où M1 est largement supérieur à M0. Ils sont confiants dans leurs capacités de faire progresser le résultat net de chacune des N cliniques (et donc par conséquence le multiple final M1) grâce à la mise en place de politiques qui vont chercher à augmenter le chiffre d’affaires, optimiser les achats ou encore diminuer les charges de la structure.